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Bibidi, les origines du mal

Fanfic par Quent68

CHAPITRE 3 : Ça va chauffer ! L'avancement d'un projet machiavélique Les horribles objectifs de Bibidi avaient du mal à se concrétiser. Il se rendait compte qu’il était très difficile de concilier résistance, puissance, et obéissante dans un seul et même être artificiel. Cela relevait presque de l’impossible. Le sorcier avait tout d’abord rassemblé des tonnes d’ingrédients, mesurant minutieusement la quantité nécessaire pour chacun d’entre eux. On y trouvait des produits aux noms imprononçables, ainsi que des morceaux de corps, directement cueillis sur des cadavres jugés intéressants. En effet, il souhaitait rattacher à son futur monstre, tous les pouvoirs potentiellement dangereux qu’il trouverait, afin de le rendre parfait. C’est ainsi qu’il consacra le reste de sa vie à former ce qui sera l’essence même de la créature démoniaque. La salle consacrée à la fabrication était immense, on se demandait comment un sorcier aussi insignifiant pouvait y vivre des milliers d’années. Elle comportait de nombreuses cuves, chacune d’entre elles étant au moins 10 fois plus grande que le Madôshi. A l’intérieur, résidait une sorte de matière gluante, en constante rotation, à la manière d’une pâte rigoureusement travaillée. Ces cuves servaient à rassembler des ingrédients spécifiques, qui devaient probablement entrer une symbiose pour aboutir à un mélange convenable. « On peut dire que tu m’en as donné du travail, et c’est loin d’être fini ! » pensa Bibidi. J’ai foulé le sol de tant de planètes, afin de dénicher les matières les plus résistantes qui soit, saupoudrez le tout d’un soupçon de magie et le tour est joué ! Hi hi hi !» Le rire du petit sorcier était particulièrement ridicule. Celui-ci résonnait dans ce pseudo laboratoire qu’on oserait appeler l’antichambre de l’enfer. Il eut soudain une envie irrésistible de bailler. Cependant il n’avait pas le temps de dormir, car il était forcé de surveiller l’état de ses mixtures géantes. Il se versa une goutte de liquide rose dans chaque œil, ce qui semblait lui donner un regain d’énergie. Cette surexcitation n’était pas belle à voir. Plus tard, Bibidi inscrivit dans son cahier : « Jour 1000, étape de fabrication. Le mélange prend peu à peu forme. Il s’alimente de plus en plus de Ki et de magie. Pour l’instant, aucun rejet de pouvoir n’est constaté. » Déjà mille jours qu’il avait entrepris ce désir de collecte. Ce petit millier de journées était assez obsolète pour un Madôshi. Bibidi était tellement aveuglé par son désir qu’il se trouvait quotidiennement en situation de quasi transe, face à ses tas de boue rose qui s’ondulaient. La notion du temps lui importait peu, et il faut dire qu’à son âge, il en oublierait qu’un jour la mort viendra le chercher. Il prit néanmoins un peu de temps pour sortir, pour voir si quelque chose pouvait animer cette malheureuse routine. Il sorti par un recoin en bas d’une petite montagne, au bord de l’eau. Le sommet était jonché de fenêtres transparentes qui laissaient imaginer un réseau de cheminement à travers les reliefs. Bibidi prit alors son envol, les bras croisés, et alla faire un tour quelques sommets plus loin, lorsqu’il croisa un autre Madôshi. Celui-ci l’aborda tout de suite : «Voila des années que je ne t’avais pas vu. Tu as décidé de quitter ta misérable vie et enfin quitter ta grotte ? » «Est-ce que tu vois une grotte quelque part, magicien de pacotille ?! Mêle-toi de tes affaires, je ne t’ai rien demandé ! Décidément, ce monde me dégoûte, et vous vous en mordrez les doigts !» répliqua Bibidi d’un ton aggressif. «Tu as raison. Je ne sais pas ce que tu manigances, mais tu es toujours aussi aimable dis donc. Tu es pourtant bien placé pour savoir que sur cette planète, il faut peser ses mots, au risque de subir un accident. Je te rappelle qu’ici, la loi est simple : chasser, ou bien être chassé.» Les règlements de compte étaient fréquents entre Madôshis, car beaucoup d’entre eux ne pouvaient pas s’entendre. Une concurrence rude entre des magiciens toujours plus dangereux. Et ce sorcier, un peu plus grand que Bibidi mais avec un visage très gris, n’échappait pas à la règle. «Tes menaces ne me font ni chaud ni froid. Mais pas de soucis ! A vrai dire, je te présenterai un ami à moi dans quelques temps. Je te demanderai simplement de ne pas détruire ma montagne, par pitié mon grand Mamôdoh, répondit ironiquement Bibidi. Au même moment, une explosion se ressentit derrière eux.


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