Chapitre 6 : Le premier génocide
Au cours de son aventure précédente, Kakarotto avait obtenu sa quatrième boule de cristal. Il avait surtout pu voir de ses propres yeux la force de Tortue Génial. Voilà donc jusqu'où les humains étaient capables d'aller. En dépit de son grand age, le vieil homme maître des tortues était parvenu à vaincre sans difficulté un équipage entier de pirates armés jusqu'aux dents. De plus, il avait pratiqué la merveilleuse technique du kaméhaméha qui permettait de matérialiser l'énergie vitale en une boule de feu.
Ce n'était pas la première fois que Kakarotto assistait à un tel spectacle. Tortue Génial lui rappelait beaucoup son grand père adoptif, Sangohan. Tous les deux étaient des vieillards encore en grande forme. Étonnamment, ils employaient exactement les mêmes mouvements au combat et savaient tous deux pratiquer le kaméhaméha. La seule différence était que le maître des tortues semblait encore plus puissant.
Quoi qu'il en soit, Kakarotto savait qu'il ne pouvait rien contre eux. Si il ne s'était pas transformé en oozaru une nuit de pleine lune, il vivrait encore sous l'autorité de Sangohan aujourd'hui. Et ça, il ne le supporterait pas. Il voulait devenir le plus fort, réussir à vaincre tout le monde, et ceci sans transformation si possible. Il ne tenait surtout pas à dépendre de la pleine lune. On ne savait jamais, elle pourrait très bien un jour ne plus exister.
De plus, Kakarotto s'était prit d'une passion soudaine pour le kaméhaméha. Celui qui pratiquait cette technique si belle et si puissante était quasiment sur de remporter tous ses combats. Et, dans certaines situations, notamment lorsque l'adversaire était loin, elle permettait de le frapper même à distance. Pour devenir le meilleur, le jeune Sayen avait comprit qu'il devrait apprendre à maîtriser cette attaque. C'est la raison pour laquelle il décida de s'entrainer tous les jours jusqu'à ce qu'il soit en mesure de produire une boule de feu.
Malheureusement pour lui, sans maître adéquat, cet objectif se révélait presque impossible à réaliser. Il ne savait pas du tout comment faire. Devait-il répéter le même geste des centaines de fois jusqu'à projeter quelque chose ? Était-ce une pure question de concentration ou de puissance ? Avait-il assez de force et d'énergie en lui pour utiliser cette attaque ? Pour la première fois, il se prit à regretter d'avoir tué Sangohan. Son vieux grand père lui avait tout de même apprit pas mal de choses et lui aurait sans doute enseigné un jour le secret de la force suprême. Oui, il l'avait peut être bien tué trop tôt sans avoir eu le temps de parachever sa formation et devait maintenant s'entrainer tout seul. Chose difficile pour un enfant.
Cela faisait déjà plus de deux semaines que Kakarotto avait quitté sa vallée perdue afin d'explorer le monde. Jusque ici, il vivait tel un vagabond en marchant pratiquement sans cesse à la découverte de nouveaux horizons, seulement guidé par le radar des dragon balls. Et, bien que marchant simplement presque tout le temps, il avait déjà parcouru une bonne distance qui se traduisait par plusieurs centaines de kilomètres. Comme d'habitude, il tuait presque tous les animaux qu'il rencontrait et chassait pour se nourrir. Les soirs avant de s'endormir et parfois les matins en se réveillant, il s'entrainait un peu en donnant des coups de poings dans le vide, maniant le bâton magique ou bien encore en reproduisant la pose de Tortue Génial pour le kaméhaméha, sans succès. Jusque ici, il n'avait encore quasiment rencontré aucun humain. Mais cela allait bientôt changer.
Par un beau matin, il fut réveillé aux aurores par le cri d'un oiseau. Bien que n'ayant aucune idée de l'heure, il savait qu'il était temps pour lui de se lever et de reprendre sa route. Le loup qu'il avait mangé la veille au soir lors d'un feu de camp l'avait rassasié. Il se sentait d'attaque pour cette nouvelle journée.
Comme d'habitude, Kakarotto commença cette journée par vérifier si ses quatre dragon balls se trouvaient toujours bien dans son sac. Ensuite, il consultait son radar volé à Bulma afin de voir si une boule ne se trouvait pas dans les parages. Et aujourd'hui, il touchait le jackpot. En effet, l'écran du détecteur spécial affichait un point jaune pas très loin de lui. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Une boule de cristal se trouvait dans les parages. Enthousiasmé par cette idée, le jeune Sayen marcha aussitôt dans la direction indiquée.
Quelques heures plus tard, Kakarotto arriva à un village. Le petit garçon ne put retenir un hoquet de surprise. C'était la première fois qu'il voyait autant de maisons les unes à côté des autres. D'ailleurs, celles ci avaient une architecture très différente de la sienne. Leurs toits étaient circulaires et elles semblaient toutes identiques à quelques détails près. Les pavés des rues remplaçaient la terre et l'herbe. De toute évidence, cet endroit était habité. Et pourtant, il n'y avait pas âme qui vive à l'horizon.
_C'est bizarre, réfléchit l'enfant en regardant tout autour de lui. Je sais pourtant que les humains vivent dans les maisons et non dans les grottes. En plus, je sens des présences toutes proches. Où peuvent-elles bien être ?
Décidé à en savoir plus, Kakarotto commença à explorer le village. Mais après en avoir fait le tour, il ne voyait toujours rien bouger. Et pourtant, il sentait que des yeux l'observaient. Afin d'en avoir le cur net, il choisit une maison au hasard et entreprit d'en enfoncer la porte d'un coup de poing. C'est alors qu'il découvrit dans la pièce d'entrée une famille entière recroquevillée sur elle même. L'homme de la demeure, munit d'un fusil, pointa aussitôt son arme sur l'enfant.
_Allez vous en Oolon, s'écria t-il, vous n'êtes pas le bienvenu ici !
_Qu'est-ce que vous racontez, demanda le Sayen en faisant un pas en avant.
Trop tard. Terrifié, l'homme appuya sur la gâchette et un coup de feu partit, renvoyant Kakarotto en arrière à l'extérieur de la maison. L'enfant qui ne s'attendait pas du tout à ça devint furieux. Il se releva vite sans éprouvé la moindre gêne. A croire que cette balle qu'il avait reçu ne lui avait quasiment fait aucun mal.
_Oh non, constata le père de famille en tremblant tandis que le canon de son fusil fumait encore, je ne l'ai pas eu.
Suite à son échec, l'homme ne savait plus quoi faire. A la surprise générale, il se mit à genoux et commença à implorer la clémence de Kakarotto qu'il appelait étrangement Oolon. Stupéfait, le Sayen remplaça sa colère pour de la curiosité. C'est alors que tous les habitants du village arrivèrent sur la place et l'entourèrent. Les plus courageux étaient munis d'armes diverses mais tremblaient tout autant que les autres.
_Je ne suis pas Oolon. Je m'appelle Kakarotto. Pourquoi vous cachiez vous de cette façon ?
_Tu n'es pas Oolon, répéta un villageois sur un ton de surprise et de soulagement. C'est vrai qu'il vient plus tard d'habitude. Mais alors, que fais tu ici ?
_Je suis à la recherche d'une boule de cristal. En avez vous une qui ressemble à celle ci ?
Sur ce, l'enfant sortit de son sac une de ses dragon balls afin de la montrer aux villageois. Bien entendu, il voulait les tuer. Mais avant, il convenait mieux de les laisser lui donner la boule qu'ils possédaient. Cela lui éviterait de se fatiguer à chercher. Comme personne ne semblait avoir déjà vu un objet pareil auparavant, une vieille dame de petite taille s'avança.
_Moi je possède une boule orange semblable à celle ci, affirma t-elle. C'est ma grand mère qui l'a trouvé quelque part il y a très longtemps. Je veux bien te la donner petit mais à une condition. Il faut que tu nous débarrasses d'Oolon.
_Oui, approuva un villageois. Tu es tout petit mais très costaud. Vois tu comment tu as enfoncé cette porte tout à l'heure ? Même les balles ne te font rien. Tu es le seul qui puisse nous délivrer, le sauveur que nous attendons depuis si longtemps.
Kakarotto sourit et réfléchit un instant. Bien sur, il aurait pu prendre la dragon ball par la force mais cet Oolon l'intriguait. On le disait redoutable et presque invincible. Un challenge intéressant à relever pour le jeune Sayen. Il décida finalement d'accepter le marché qu'on lui proposait. De toute manière, rien ne l'empêchait de tuer les villageois plus tard une fois tout cela terminé.
_Et où puis-je trouver cet Oolon qui vous fait si peur, demanda t-il.
_Il doit justement venir ici aujourd'hui, lui expliqua un villageois. Vois tu, Oolon est capable de se transformer en n'importe quoi. Nous avons donc cru en te voyant que c'était lui qui arrivait. Il se sert de son pouvoir afin de nous terroriser et d'enlever les jeunes filles de notre village. Il en a déjà kidnappé plusieurs et personne ne sait ce qu'elles sont devenues. Il a dit qu'il tuerait tout le monde si quelqu'un essayait de lui résister ou de le suivre. Il ne devrait plus tarder à présent.
Un bruit de pas lourd salua cette dernière phrase. Le signe que quelqu'un de grand et d'imposant était sur le point d'arriver. Cette fois ci, ce ne pouvait être qu'Oolon. Tout le monde se retira à toute allure dans sa maison respective sans oublier de barricader ses portes et fenêtres. Seul Kakarotto resta sur la place à attendre son adversaire. C'est alors qu'il vit soudain un géant surgir devant lui. Le colosse mesurait bien 2 m 50. Il portait un pagne un peu à la manière de Tarzan qui distinguait un torse et des bras assez musclés. Sa tête était un vilain mélange de cochon et d'hommes avec deux étranges cornes. Il tenait à sa main droite une gigantesque massue de la taille d'un homme. Il ressemblait ainsi à une créature sortie tout droit des enfers.
_C'est toi Oolon, demanda Kakarotto nullement impressionné par la taille et l'apparence du nouveau venu.
_Oui c'est moi, répondit le géant. Mais toi, qui es tu ? Et pourquoi la fille que j'ai commandé hier ne se trouve pas ici ? J'exige des explications sur le champs !
_Je m'appelle Kakarotto et on m'a dit que tu étais quelqu'un de très fort. C'est parfait pour mon entrainement. Je vais t'affronter et te tuer.
_Me tuer. Ha, ha, tu es tout petit mais tu possèdes un sacré sens de l'humour ! Maintenant, ramènes moi immédiatement la fille que je désire et je voudrais bien alors oublier tes paroles.
_Voilà tout ce que tu auras, s'écria l'enfant en s'élançant sur son adversaire pour lui donner un coup de poing dans le ventre.
L'attaque avait été aussi puissante que rapide. Le géant n'avait même pas eut le temps de se protéger qu'il se pliait en deux de douleur en se tenant l'estomac. Pour un peu, il se serait évanouis. Furieux, il brandit sa massue afin de frapper celui qui avait osé s'en prendre à lui. Mais le jeune Sayen était bien trop rapide et il évita chaque coup de la lourde arme à l'aide de jolis bonds. De toute évidence, Kakarotto n'avait rien à craindre du colosse.
Voyant qu'il n'arriverait à rien ainsi, Oolon décida de se transformer. Un nuage de fumée blanche l'enveloppa tout entier. La seconde d'après, il était devenu un puissant taureau encore plus impressionnant que ceux utilisés dans les corridas. Pourtant, le petit garçon ne semblait toujours pas avoir peur du tout.
Oolon parut hésiter. Comment pouvait-on ne pas avoir peur de ses transformations ? Cela ne pouvait être qu'un gros coup de bluff de la part de l'enfant. Il décida de le charger afin de l'encorner. Mais Kakarotto s'attendait à ça. Il avait déjà affronté des buffles dans sa vallée et savait comment s'y prendre. Il tendit ses mains en avant et parvint à arrêter la charge du monstre par la seule puissance de ses bras. Un vrai tour de force.
_C'est bizarre, remarqua le Sayen, tu ne sembles pas si fort que ça. J'ai déjà affronté des animaux bien plus dangereux.
Oolon déglutit. Ce gamin n'était pas normal. Quoi qu'il en soit, il venait de comprendre qu'il ne pouvait rien contre lui. Affolé, il décida de prendre la fuite et se transforma en oiseau afin de s'envoler. Kakarotto grogna. Comment le rattraper à présent ? C'est alors qu'il repensa à la technique du kaméhaméha. Il s'y entrainait depuis des jours. Qui sait, avec de la chance ?
Sur ce, l'enfant joignit ses mains sur le côté et exécuta la pause fétiche de cette technique sans en oublier les paroles. Et soudain, il lâcha tout en avant. Jusque ici, cela n'avait jamais fonctionné. Mais il se produisit un miracle. Un rayon bleu émergea des mains de l'enfant, rattrapa Oolon et le désintégra en quelques secondes. Kakarotto se sentit fatigué après cet exploit. Mais il venait de réussir. Enfin, il maîtrisait cette fameuse attaque, même si son kaméhaméha n'était rien comparé à celui de Tortue Génial. Le reste n'était plus qu'une question de pratique et d'entrainement mais le plus dur était fait.
Tout le village avait assisté à ce bref combat et sortait maintenant sur la place en exulte afin d'applaudir son sauveur. La vieille dame donna sa dragon ball à Kakarotto. C'était la boule à six étoiles. Le petit garçon possédait désormais cinq des sept reliques magiques et approchait de son but.
_C'est dommage que tu ais tué Oolon, regretta un homme. Si on l'avait capturé, il aurait pu nous conduire à son repaire. Nous aurions alors peut être retrouvé nos filles.
_Cela n'a aucune importance, répondit Kakarotto avec un sourire sadique, puisque je vais maintenant tous vous tuer.
Les villageois déglutirent suite à cette annonce. Ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Et pourtant, ils avaient très bien compris. Sans prévenir, le Sayen se rua sur eux et les exécuta avec de simples coups de poings et de pieds chacun. Il n'épargna personne, pas même les enfants ni la vieille dame qui lui avait donné sa boule de cristal. En quelques minutes, il accomplit un véritable carnage et ne fit qu'une bouchée du village. Il commettait là son premier génocide. Nul doute que des dizaines d'autres suivront bientôt. En attendant, Kakarotto se sentait merveilleusement bien. Il avait tué des gens, maîtrisé le kaméhaméha et trouvé une dragon ball. Une journée excellente pour lui !