Chapitre 8 : Le souhait de Yamcha
Combien de temps Kakarotto resta t-il ainsi évanoui dans le désert ? Une heure ? Deux heures ? Quoi qu'il en soit, lorsqu'il se réveilla, il faisait déjà nuit. La température avait beaucoup baissé et l'enfant se surprit à avoir froid. Il souffrait également de la famine. Il leva la tête vers le ciel étoilé dans l'espoir d'y percevoir la lune. Pas de chance, celle ci n'était pas pleine. Le petit garçon ne pourrait donc pas se transformer aujourd'hui. Il soupira. Enfin, il fouilla dans son sac et constata que toutes ses affaires étaient là. Ses boules de cristal, son radar ainsi que son bâton magique, rien ne manquait.
_Ces voleurs ne devaient pas connaître les dragon balls, en déduit-il. En tout cas, ils vont me le payer. Ils ont osé me battre. Je vais les retrouver et leur faire payer au centuple ce qu'ils m'ont faits. On ne se moque pas impunément de Kakarotto !
Le jeune Sayen était furieux. Il venait de subir là sa première défaite. Et même si celle ci était en partie due à la faim, elle n'en était pas moins humiliante. Voilà une leçon à retenir : ne jamais combattre le ventre vide. En attendant, l'enfant devait remplir son estomac au plus vite. Il commença donc à humer l'air. Si il n'avait sentit aucune proie potentielle le jour, il n'en serait peut être pas de même la nuit. Il se concentra au maximum en essayant de faire le vide autour de lui. Finalement, il parvint à déceler quelque chose. Un cri de rapace dans la même direction confirma son impression. Il se dirigea donc à l'endroit indiqué.
Un quart d'heure plus tard, Kakarotto arriva devant un immense rocher aux allures de montagne. Il était encore bien plus grand que le repaire de Yamcha et devait atteindre les cent mètres de hauteur. L'enfant n'en distinguait même pas le sommet. Mais qu'importe, il devrait y grimper afin de trouver de la nourriture. C'était sa seule solution pour ne pas mourir de faim.
En temps normal, l'ascension aurait été un jeu d'enfant pour le petit garçon. Mais celui ci était si affaiblit qu'il éprouvait de grandes difficultés à passer chaque mètre. Seule sa faim le poussait à aller au bout, d'autant plus que l'odeur se précisait. Enfin, après un nouveau quart d'heure d'efforts intenses, il atteignit le sommet. Il y découvrit alors ce qu'il pensait. Un nid gigantesque dans lequel reposaient pas moins de cinq ufs, pesant bien cinq kilogrammes chacun.
Rarement le jeune Sayen n'avait été aussi content de voir des ufs ainsi offerts. Sans plus attendre, il les ouvrit et les mangea en un temps record. Une fois sa dégustation terminée, il se sentit rompus mais aussi très fort. A présent, il allait sauter de la montagne et rejoindre la terre ferme lorsqu'il entendit un nouveau cr perçant à travers le ciel. Un vautour surgit soudain à l'horizon et plongea en piqué pour se poser au sommet du rocher. Il mesurait bien deux mètres d'envergures. Son regard furieux ne pouvait signifier qu'une chose. C'était son nid que Kakarotto avait attaqué.
_Tu veux te battre, s'enquit l'enfant. Aucun problème maintenant. En garde !
Bien que d'habitude charognard, le rapace voulait bien faire une exception pour le petit garçon. Il lança son cou en avant afin de l'écorcher d'un grand coup de bec. D'un pas en arrière, le jeune Sayen évita l'attaque. Par chance, le sommet était assez large pour permettre quelques esquives. Kakarotto répliqua en sautant sur le vautour à la vitesse de l'éclair. Il lui saisit le cou des deux mains et lui brisa la nuque d'un mouvement sec. Un geste ferme et assez facile pour le petit fils de Sangohan de nouveau en pleine forme.
Pendant ce temps, de retour à leur repaire, Yamcha et Plume mangeaient leur repas du soir assez bref. Le silence régnait dans la demeure et on devinait qu'ils étaient déçus de leur escapade. Pour une fois que quelqu'un traverse ce désert, il fallait que ce soit un petit garçon sans argent. Quel manque de chance.
_J'ai livré le plus difficile combat de ma vie, maugréa Yamcha entre deux bouchées de riz. J'ai même du employer ma technique du loup. Et tout ça pour rien. Cela me dégoute.
_Ne désespère pas Yamcha, le consola Plume. Tu sais, ce garçon transportait des choses étranges qui m'intriguent. Plus j'y réfléchis et plus ses boules de cristal jaunes me rappellent quelque chose. Attends un peu, je vais vérifier.
Sur ce, le chat s'envola et prit de la bibliothèque du repaire un livre ancien qui faisait sa taille. Il parvint tant bien que mal à le porter à bout de bras jusqu'à la table. Puis, il l'ouvrit et feuilleta les pages rapidement jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Sur la page 197 de l'uvre était dessinée des boules de cristal oranges semblables à celles de Kakarotto. Un texte explicatif se situait en dessous et racontait l'image.
_Qu'est-ce que c'est, demanda Yamcha en se penchant pour mieux voir la page en question.
_Je m'en doutais, triompha Plume. Oui, je savais bien que j'avais déjà vu ces boules de cristal quelque part. Yamcha, écoute moi bien. Tu ne vas pas en croire tes oreilles. Ces boules étranges sont en fait des reliques magiques appelées les dragon balls. Il en existe un total de sept réparties autour du monde.
_Elles doivent avoir de la valeur auprès des collectionneurs, s'enthousiasma le bandit.
_Bien plus Yamcha, bien plus. Comme je te l'ai dis, ce sont des boules magiques. Et lorsqu'on les réunit toutes les sept, il paraît qu'un dragon sacré apparaît. Cette créature aurait le pouvoir d'accorder alors n'importe quel vu.
_Allons, ce n'est qu'une légende. Ce livre que nous avons volé à un vieux brocanteur en est remplit. C'est un peu comme le Saint Gral ou la fontaine de jouvence.
_Je n'en suis pas aussi sûr que toi. N'oublies pas que nous avons vu ces boules tout à l'heure. Elles sont identiques au dessin. Pour moi, il n'y a pas de doute possible. Cette légende est vraie. D'ailleurs sinon, pourquoi un enfant comme ça les réunirait-il ? Et pourquoi est-il venu ici ? Une dragon ball se cache peut être dans notre désert depuis des dizaines d'années.
Le jeune homme resta pensif deux secondes. D'ordinaire, il n'accordait aucune crédibilité aux récits moyenâgeux de ce genre, préférant se baser sur du concret. Mais cette légende paraissait si réelle. Et puis, il avait vu ces boules de cristal. Ce ne pouvait être une coïncidence. Un éclair brilla dans ses yeux. Il s'exclama soudain :
_Tu as raison Plume ! Ce gamin possède un inestimable trésor. Pas de doute, il me faut ces dragon balls ! Je pourrais alors exhausser mon vu le plus cher.
_Et quel est ce souhait, demanda le chat en regardant son ami.
_Et bien, il est simple en réalité. Vois tu, depuis toujours, je perds mes moyens en face d'une fille. Je ne saurais dire pourquoi mais je suis un grand timide au fond. Aussi, si je réunis les sept boules de cristal, je demanderais au dragon sacré de ne plus être timide ni gêné en présence d'une demoiselle. Pour te dire la vérité, j'aimerais bien me marier.
Plume n'en revenait pas. Cela faisait plus d'un an qu'il connaissait Yamcha. Cet homme était un athlète magnifique. Il l'impressionnait sans cesse par sa force herculéenne et son courage. Son physique presque parfait lui aurait permit d'aborder n'importe quelle fille sans crainte. Et pourtant, il avait peur de la gente féminine. C'était à n'y rien comprendre.
_Mais Yamcha, intervint le chat volant, tu pourrais demander le pouvoir ou la richesse.
_Le pouvoir ne m'intéresse pas, balaya le brigand. Et l'argent, il suffit d'en voler. Mais je ne peux rien changer à ma timidité. Oui, il me faut ces dragon balls. Et je les aurais, crois moi.
_Et bien, ce gamin en avait déjà cinq sur lui. Je me demande comment il a fait pour les réunir si vite à lui tout seul. Il paraît que des anciens rois ont levé des armées entières dans le seul espoir d'obtenir ces boules mais peu d'entre eux ont réussi à les posséder toutes.
_En effet, c'est bizarre. A moins que cet enfant n'ait une sorte de radar lui permettant de repérer les dragon balls. C'est sans doute l'étrange objet circulaire que nous avons pris pour une montre.
_Génial ! Alors qu'attendons nous pour aller voler à ce garçon tous ses biens ?
_J'ai une meilleure idée, tempéra Yamcha avec un sourire en coin. Nous allons suivre ce gamin à distance et le laisser trouver les deux boules de cristal manquantes. Une fois qu'il les aura réunit toutes les sept, j'interviendrais. Je le provoquerais en duel et je le vaincrais à nouveau, définitivement cette fois. Et je n'aurais plus alors qu'à demander mon souhait au dragon.
Yamcha conclut son discours en éclatant de rire. Plume ne tarda pas à l'imiter. Un avenir radieux s'ouvrait à eux. Ils allaient bientôt pouvoir réaliser leurs rêves les plus fous. A condition, toutefois, de vaincre à nouveau Kakarotto.
Ce dernier reprit sa route le lendemain matin. Il aurait bien aimé revoir ce Yamcha afin de prendre sa revanche sur lui. Malheureusement, il ne savait pas où le trouver et ne tenait pas à perdre trop de temps dans ce désert. Peu importe, il avait comme l'intuition qu'il ne tarderait pas à le revoir. D'ailleurs, il n'avait pas tord. En effet, les deux voleurs le suivaient de loin à l'aide d'une voiture d'un modèle ancien.
_Ce mioche ne se déplace vraiment qu'à pied, maugréa le roi du du désert en regardant l'enfant à l'aide de sa longue vue. Il a vraiment du courage. J'espère juste qu'il ne s'écroulera pas d'épuisement avant de rejoindre des terres moins arides.
_Peut être devrions nous lui poser une capsule sur son chemin, suggéra Plume.
_Non, je ne pense pas qu'il sache s'en servir. C'est un sauvage dans la plus pure tradition. Qu'à cela ne tienne, nous l'aurons à l'usure. Je me demande bien jusqu'où il va nous mener comme ça.
Kakarotto était donc maintenant suivit par deux brigands, dont l'un d'entre eux doté d'une puissance époustouflante pour un humain. Le jeune Sayen parviendra t-il à trouver les deux boules de cristal manquantes ? Se les fera t-il voler ? Parviendra t-il à prendre sa revanche sur Yamcha, son premier véritable adversaire digne de ce nom ? Réponses dans les prochains chapitres.