Chapitre 3 : La mise en place de la rébellion.
Après être entré dans la pièce et avoir examiné les rapports sur la puissance du petit, le roi Vegeta, complètement abasourdi, croyait enfin à lhistoire de son employé. Tentant de ne pas montrer ses émotions, il demanda simplement :
« Qui est donc le père de ce soi-disant prodige ?
-Cest moi. répondit Paragus en sinclinant. Il sappelle Broly. Baddack ici présent na enfanté quun enfant sans pouvoir.
-Ose encore une fois me manquer de respect et tu vas y passer ! se défendit ce dernier. Mon fils na peut-être aucune force, mais moi-même je pourrais te faire mordre la poussière en quelques instants !
-Du calme, mes frères. intervint le roi. Lheure nest pas aux querelles. Paragus, je réquisitionne ton fils. Dorénavant, il mappartient. Je me charge de son éducation.
-Bien
bien majesté. répondit lintéressé, visiblement très vexé.
-Baddack
ton fils
Kakarotto. Il sera envoyé sur une planète de faible potentiel, comme cest la coutume avec les soldats de basse classe.
-Aucun problème, je ne veux pas dun fils aussi minable, de toute façon.
Lemployé à tête de lézard sortit Broly de son couffin et le donna au régent de la planète, qui lemmena dans ses appartements sans même regarder ses deux sujets. Sur le chemin, il fixait ce petit enfant, déjà si puissant et ce demandait ce quil allait en faire. Fallait-il le tuer ? Il serait forcément une menace pour tous les autres Saiyajin avec une si grande puissance. Ce gamin était déjà plus fort que le prince Vegeta ou que lui-même, le roi.
Dun autre côté, avoir le contrôle sur cet enfant permettrait certainement de vaincre Freeza et sa famille. Il suffirait de le garder caché quelques années et de lentraîner. Assisté des meilleurs autres guerriers, le tyran à cornes ne ferait pas long feu. Cela semblait être le meilleur compromis. Si jamais Broly posait problème ensuite, rien nempêcherait le roi de sen débarrasser par des méthodes plus subtiles.
Une idée germa rapidement dans la tête du chef des Saiyajin. Il se retourna rapidement et vint retrouver lun des deux jeunes pères, qui était resté planté devant la nurserie où son fils pleurait toujours.
« Baddack ! Jai besoin de connaître certains renseignements. Freeza vous a-t-il assigné une mission pour les prochains jours ?
-Oui, répondit le père de Kakarotto, le seigneur ma demandé à moi et à mon équipe de nous rendre sur la planète Kanasa. Nous partons tous les cinq dans la journée.
-Bien... reprit le roi Vegeta après avoir réfléchi un moment. Demain, je devrais avoir le temps de morganiser. Venez avec moi, jai quelque chose à vous expliquer ; cest de la plus haute importance ! »
Les deux guerriers senfermèrent alors dans une chambre privée du souverain où ce dernier allait commencer à mettre en place la plus grande rébellion que lunivers ait jamais connu.
Le monarque retourna dans ses appartements pour mettre ses idées au clair. Il avait beaucoup de travail. Cela faisait dailleurs plusieurs heures quil planchait sur son plan lorsquun subordonné vint sonner à sa porte et lui annoncer larrivée imminente de Freeza. Vegeta écarquilla les yeux de terreur. Ainsi, ses meilleurs guerriers avaient échoué, et leur tortionnaire revenait pour se venger. Le régent congédia rapidement le guerrier et se mit à cacher tous les documents quil avait produits en rapport avec la rébellion à venir. Il venait de terminer lorsque la petite silhouette à cornes apparût dans lencadrement de la porte.
Bonjour à vous, Vegeta-san, vous semblez soucieux. Êtes-vous sûr daller bien ?
Le souverain des Saiyajin tenta de reprendre une contenance et une stature digne de son rang, en improvisant.
Jallais vous prévenir, je cherche à contacter un groupe de guerriers. Ils se seraient apparemment rendus chez vous avec pour but de...
Le roi ne put finir sa phrase. Freeza lui avait foncé dessus en lui donnant un coup avec son crâne en plein visage. Sa victime sécroula au sol en tentant de retenir le sang qui coulait abondamment par son nez.
Vous vous méprenez, seigneur Freeza... Ces Saiyajin mont trahi et...
Nouvelle interruption du monstre cornu, avec une attaque au ventre cette fois. Vegeta étouffa un cri de douleur.
Plus vous allez mentir, plus je vais vous faire mal, vous savez... pourquoi ne pas mécouter, plutôt...
Le monarque choisit finalement de ne plus tenter de se justifier de quoi que ce soit, et se prépara à entendre ce que son dictateur avait à lui dire.
Je vous laisse en vie simplement parce que je nai aucune preuve que vous avez orchestré cette rébellion. Je ne fais pas autant preuve de tolérance dhabitude, mais vous avez encore quelquun qui mintéresse à vos côtés. Donnez-moi votre fils, et je vous laisse vivre votre misérable vie de chef dune tribu de singes fanatiques. Je veux le prince demain dans palais Sinon vous perdrez bien plus que votre bras.
-Quoi ?
Fixant intensément sa proie, le seigneur de lunivers attrapa délicatement lavant-bras de Vegeta, et sans forcer le moins du monde, le réduisit en bouillie.
Sans tenir compte des hurlements de douleur du régent, Freeza sortit calmement de la chambre royale pour retourner sur Freeza 79. Parvenant à surmonter les terribles élancements que lui provoquait la perte de son bras droit, le régent se mit à rire. Il avait survécu... la colère du monstre était passée. Il fallait bien admettre quil sétait complètement trompé sur son compte. Lempereur de lunivers était bien trop puissant pour quune quelconque révolte puisse avoir raison de lui. Lidée qui avait pris place dans son esprit quelques heures plus tôt nen devenait que plus importante. Cela prendrait des années, mais cela vaudrait le coup.
Le lendemain, les cinq navettes du groupe de guerriers étaient prêtes. Baddack, Toteppo, un grand costaud dégarni à la peau grise, Panpunkin, un gros trapu à la peau jaune avec une moustache, Toma, un grand athlétique à la peau rouge et Seripa, une jeune femme petite aux cheveux courts et à la peau claire. Chacun embarqua dans sa capsule avec pour mission officielle déradiquer toute forme danger potentiel sur Kanasa ; ce qui revenait à en tuer tous ses habitants. Cétait en tous cas le message délivré par Freeza. Mais cette fois, lobjectif des Saiyajin était différent. Tous avaient embarqué avec eux une seconde combinaison de combat, exactement identique à celle quils portaient, qui leur serait très utile pour mener à bien leur opération de résistance contre lempire du tyran cornu. Tout en veillant à ce que leur cargaison supplémentaire ne soit pas trop visible aux yeux des autres, les cinq combattants partirent sur le champ pour leur destination.
Pendant ce temps, le roi Vegeta, des bandages tout autour de son moignon, venait de débarquer sur la planète Freeza 79, accompagné de son fils de cinq ans. Il se rendit jusquà la chambre de son tortionnaire et demanda à entrer. La porte souvrit quelques secondes plus tard et il fut autorisé à pénétrer dans la pièce. Freeza lui faisait face, debout et arborant son légendaire sourire supérieur. Dodoria et Zarbon se tenaient prêts à ses côtés, lair menaçant.
« Alors, que me vaut cette visite ? demanda ironiquement le petit empereur.
-Je suis venu
vous présenter mes excuses pour vous avoir manqué de respect, seigneur. répondit le roi des Saiyajin, faisant un effort incroyable pour garder son calme. En gage de ma bonne foi, je vous offre mon fils, comme prévu. Il vous appartient dorénavant. »
Le jeune prince tourna brusquement la tête vers son père. Jamais il ne lui avait parlé de ça. Le petit garçon se sentit dabord trahi, puis vit finalement là le moyen de progresser plus vite quen sentraînant contre des Saibaiman sur sa planète natale. Il sinclina donc à son tour dans un signe de respect forcé à son nouveau maître.
« Ohhh ! s'enthousiasma Freeza. Je vois que vous avez compris quelle était votre place
enfin. Jaccepte votre offre avec plaisir, roi Vegeta. Voyez cela comme un moyen de rester en vie quelques années de plus. Oh ! Oh ! Oh ! »
Les deux serviteurs rirent à leur tour, humiliant une fois de plus le souverain des Saiyajin. Sans un regard pour son fils, celui-ci sortit rapidement de la pièce. Il devait absolument quitter cette planète et retrouver son palais le plus rapidement possible, avant quil ne fasse quelque chose dinconscient. Tout en montant dans sa navette, il demanda grâce à son scouter à ce quon lui prépare un groupe de Saibaiman dans la salle dentraînement à son arrivée. Ce serait le seul moyen de le calmer pour linstant.