VEGETA VS VEGETA
La porte de la salle dentraînement virtuel coulissa, laissant Végéta apparaître dans son encadrement. Il avança dune démarche mécanique. Son visage était encore plus fermé que dhabitude. Crispé, même. Il arriva au centre de la pièce et posa ses mains sur les consoles. Il pencha son visage vers le bas et ferma les yeux pour saccorder un dernier instant de réflexion, se demandant sil voulait vraiment faire ce quil se préparait à faire. Pas très convaincu, il soupira, rouvrit les yeux et, affermissant sa volonté, il commença à pianoter sur les touches. Après une vingtaine de minutes de manipulation, Végéta séloigna du tableau de commande. La salle dentraînement virtuel sévapora, laissant place à un désert rocheux. Le saïyen nétait plus seul. Une personne se tenait en face de lui, debout, le buste penché vers le sol. Ses cheveux dressés en larges épis rappelaient un saïyen. Leur couleur dorée, semblable à celle de laura qui lentourait, trahissait quil sagissait dun super saïyen. Enfin, les éclairs qui parcouraient son corps indiquaient quil avait atteint le deuxième stade de transformation de ce même super saïyen. Il nétait pas très grand. Ses épis, tous dirigés dans le même sens, de même que sa tenue une-pièce bleue sans manches et avec gants et chaussures blanches ne laissaient aucun doute quand au fait quil sagissait de Végéta. Ou plus précisément de Virtuel Végéta. Celui-ci releva la tête et la balança légèrement en arrière, regardant de haut les environs. Un "M" noir, stylisé à la façon dune majuscule manuscrite, ornait son front tel un tatouage.
Des veines saillaient sur son front et ses bras. Il observa les alentours avant de poser son regard sur Végéta. Ce dernier observait son équivalent virtuel avec appréhension, conservant un air neutre sur le visage. Un peu de sueur perlait néanmoins sur son front, bien que cela ne se voyait pas. Le combattant créé par la salle serra les poings et les leva à hauteur de son ventre avant de crier au loin, sans prêter attention au prince des saïyens.
-«A quoi tu joues, Babidi!!!»
Le Végéta original se crispa davantage. Il avait stoppé la mémoire de son double au moment où Babidi allait déplacer Sangoku et les siens vers un endroit désert. Il lâcha:
-«Babidi est mort il y a longtemps.»
Le second saïyen lui lança un rapide regard avant de se détourner à nouveau.
-«Mon seul but est Carot! Quoi que tu fasses, je ne serai jamais ton esclave. Laisse-moi le rejoindre dans ton intérêt et dans le mien!»
-«Tu perds ton temps.» dit le combattant réel sans hausser la voix.
-«Babidi!!! Laisse-moi me battre ou je te tue immédiatement, toi, ton démon de compagnie et ton monstre coincé dans une boule!»
-«Babidi nest pour rien dans la situation actuelle.» dit le prince sur le même ton monocorde de celui qui ne veut pas simpliquer dans un débat.
Virtuel Végéta se mit alors en garde.
-«Emmène-moi
»
Son énergie se déploya autour de lui. Son regard était très noir.
-«
auprès de
»
Il se propulsa vers son lui réel, un poing levé au dessus de lui. Le véritable saïyen se transforma en super saïyen 2.
-«
Caroooooot!!!»
Le poing de lagresseur sabattit. Mais sa cible bloqua dune main le coup. De son autre main, il saisit le poignet libre de son adversaire pour prévenir toute autre attaque. Les deux Végéta se tenaient en tête-à-tête. Celui qui navait pas de "M" sur le front prit précipitamment la parole.
-«Tu es un guerrier virtuel créé par une machine inventée par Bulma, ma compagne. Cest moi, Végéta, fils du roi Végéta, prince des saïyens, ancien soldat de Freezer et père de Trunks qui tai fait venir.»
-«Je ne crois pas en un tel hasard. Juste alors que jétais sous lemprise dun sorcier, je me retrouve face à moi-même. La moitié de ce que tu as dit peut facilement se savoir car les saïyens sont connus à travers tout lunivers. Lautre moitié peut être trouvée sur Terre car, là, cest lentreprise de ma femme qui y est réputée. Il aura suffi dune petite enquête pour retracer les grandes lignes de ma vie.»
Végéta hésita quelques instants avant de répondre:
-«Et mon plat favori, cest la cuisse de porc dans une soupe de nouilles sautées.»
Un silence sinstalla. Les traits sévères du combattant virtuel étaient adoucis par lincrédulité. Il fit un saut en arrière et dit:
-«Admettons
En supposant que Babidi ne puisse pas lire dans mes pensées, pourquoi maurais-tu fais venir?»
-«Juste
pour mentraîner contre quelquun de mon niveau.»
Le regard du saïyen originel se faisait fuyant. Mais il se reprit et fixa fermement son double. Celui-ci enchaîna.
-«Tu es vivant
Donc tu as tué Carot, nest-ce pas ?»
Encore un instant de silence.
-«Non.» dit à contrecur le vrai Végéta.
Son double le transperça du regard.
-«Il nous a donc vaincu et laissé la vie sauve, comme par le passé.»
-«Tu te trompes. Nous nous sommes arrêtés dun commun accord avant le terme du combat.»
-«Vraiment?» dit le prince virtuel dun ton mielleux.
-«Tu te fous de moi?!» hurla-t-il avant denvoyer un rayon dénergie sur son interlocuteur.
Celui-ci lesquiva par le haut. Mais son adversaire non réel lattendait déjà par le dessus. Ce qui nempêcha pas le vrai Végéta de prendre linitiative en saisissant de ses mains les épaules de sa copie et de lui envoyer un redoutable coup du front en plein visage. Le guerrier virtuel riposta instantanément en ouvrant sa main devant la tête de son opposant et en le jetant à terre dun kikoha direct. Végéta se rattrapa au sol en saidant dune main. De sa main libre, il envoya un nouveau rayon qui frappa le guerrier au "M". Celui-ci atterrit à son tour et croisa les bras.
-«Alors donc tu tes laissé convaincre par Carot de ne pas le combattre
Et donc de ne plus jamais le combattre puisquil allait retourner dans lautre monde.»
-«Ca na pas été si simple. Boo a fait son apparition.»
-«Boo na aucune importance! Dusse-t-il être cent fois plus fort que toi! Quest-ce que tu voulais en abandonnant ce combat?»
Virtuel Végéta fondit sur son double et balaya lair dun coup de pied. Le saïyen originel para lattaque avec son avant-bras, mais se plia sous la douleur. Un coup de poing le cueillit à la mâchoire. Il roula au sol. Il entendit sa propre voix venue dau dessus de lui.
-«Ques-tu devenu?»
Des dizaines de kikohas sabattirent sur lui. Il commença à les renvoyer par des coups extrêmement rapides. Mais il laissa passer plusieurs attaques et, perdant définitivement sa concentration, il disparut sous la pluie dénergie. Lorsque lenchaînement cessa, Végéta tenait toujours debout, mais son souffle se faisait court et son corps était couvert de blessures. Ses yeux lançaient des éclairs. Sa voix retentit de nouveau depuis la bouche de son adversaire.
-«Et que vas-tu faire, maintenant? Vivre auprès de ta famille, sur cette verdoyante planète? Tu comptes mourir assis sur un canapé rembourré, avec une tasse de thé entre les mains? Est-ce là ton destin, prince des saïyens?!»
Ledit prince commença une réponse:
-«Je ne
»
Une attaque big bang le coupa dans sa phrase. Mais il parvint à rester sur ses deux jambes. Le guerrier virtuel apparut devant lui et enfonça son poing dans son ventre. Végéta cracha du sang, les yeux exorbités. Il envoya son poing vers son clone, mais celui-ci bloqua le coup.
-«Puisque je suis virtuel, je suppose que mon espérance de vie est très limitée. Et puisque cest mon seul pouvoir, je vais te tuer afin que notre nom ne soit pas plus sali.»
-«Que
Quoi?!» sexclama le prince des saïyens, les yeux agrandis de surprise.
Le combattant au "M" écrasa le bras bloqué de son opposant dun coup simultané du genou et de son coude libre. Végéta recula en hurlant. Il attrapa son bras de sa main libre. Mais lorsquil releva la tête, son adversaire tendait une main vers lui, le pouce, lindex et le majeur écartés, lannulaire et lauriculaire repliés. Il serra les dents, étouffant un juron. Laura autour du combattant virtuel doubla de volume. Les yeux du vrai saïyen sélargirent.
-«Fin de la sess
» commença-t-il à sécrier précipitamment.
Mais il sarrêta net.
-«Non! Pas question que jabandonne!» sinvectiva-t-il intérieurement.
Le guerrier issu de la salle tendit son index et son majeur devant lui et un gigantesque rayon avala la distance séparant les deux Végéta et emporta loriginal. Lorsque le rayon frappa une falaise, il y eut un flash de lumière blanche. Puis la poussière couvrit toute la zone dimpact. Elle se dissipa sur un Végéta couvert de sang. Le guerrier virtuel marcha vers son double, les sourcils froncés, les lèvres retroussées. Il fit face à son adversaire, lattrapa au cou et le souleva. Le demandeur de la session dentraînement grimaçait de douleur, un il entrouvert, lautre fermé à cause du sang et de la sueur qui inondaient son visage. Son agresseur leva une main aux doigts tendus pour trancher.
-«Quelle loque! Il était temps que tu meurs.»
-«A
A qui est-ce que tu crois parler? Je
Je reste le prince des saïyens!»
Végéta ouvrit les yeux et sa propre aura se développa. Il logea son genou dans la face de son double virtuel qui bascula en arrière.
Il balaya ensuite lair dun mouvement du bras et projeta un kikoha qui décrivit un arc de cercle pour sabattre sur son pendant virtuel. Celui-ci fut projeté en lair par lattaque. Végéta apparut à côté de lui, et dun grand coup avec la tranche de la main, lenvoya sécraser contre une falaise. Il tendit une main vers le point dimpact et couvrit la zone dattaques énergétiques. Alors quil poursuivait son attaque, une voix lui parvint:
-«Derrière toi, imbécile!»
Végéta reçut un coup de pied dans le dos et sécrasa par terre. Le guerrier virtuel lui retomba dessus genoux en avant, le faisant crier et cracher du sang. Jetant ses bras en arrière, le prince des saïyens attrapa les hanches de son double et le fit basculer par-dessus sa tête devant lui. Puis il se redressa et envoya une attaque big bang que sa copie repoussa dun coup de pied, se soutenant au sol par les mains.
-«Ya du mieux, mais ce nest pas encore ça.» dit virtuel Végéta, le souffle court.
Les deux Végéta volèrent lun à lencontre de lautre. Ils envoyèrent chacun un coup de poing et se cognèrent mutuellement le visage. Ils envoyèrent chacun un second coup de poing qui se rencontrèrent et se bloquèrent. Le demandeur de la session dentraînement envoya son autre poing vers son adversaire qui lesquiva en se baissant. Ce dernier se releva en donnant un coup de poing vers le haut mais sa cible lesquiva en reculant dun pas. Puis le guerrier virtuel envoya un coup de pied qui frappa le ventre de Végéta. Celui-ci attrapa de ses deux mains la jambe tendue de son ennemi et le fit tournoyer avant de labattre contre le sol. Un creux se forma dans le sol tandis que le guerrier virtuel faisait exploser son énergie. Il frappa le visage de celui dont il était la copie dun coup de pied, puis saisit ses cheveux et dun coup en revers de sa main libre le jeta au loin. Il remit sa main droite en position pour envoyer son gigantesque rayon dénergie. Voyant cela, Végéta se mit en garde. Au moment où lénergie de son adversaire sintensifia, il senvola et fila vers les cieux pour esquiver lattaque. Lorsquil regarda en dessous de lui, rien navait changé, sinon que la main du guerrier au "M" était dirigée vers lui, en hauteur. Il concentra rapidement sa propre énergie et mit ses mains devant lui, paumes jointes, doigts légèrement repliés. Lespace se déforma au niveau où se rejoignaient ses deux mains. Et lorsquenfin son adversaire lança son attaque, il sécria:
-«Final flash!»
Les deux rayons se frappèrent à mi-hauteur, se combattant lun lautre. Mais le final flash gagnait inévitablement du terrain sur lattaque du combattant virtuel. Ce dernier se mit à transpirer, luttant de sa main dattaque contre la pression du final flash. Lorsque le point de contact des deux rayons sapprocha dangereusement de lui, il saisit de sa main libre son poignet et, dans un cri, mit tout ce quil pouvait dans son rayon. Et la cadence sinversa, lattaque du Végéta virtuel remontant jusquà loriginal qui, malgré tous ses efforts, fut emporté pour la deuxième fois. Il tomba à terre où il resta une dizaine de secondes. Puis, cest en tremblant quil se releva. Virtuel Végéta lui faisait face.
-«Cette fois, cest vraiment fini pour toi.»
Végéta lui parla avec difficulté.
-«Dis-moi
avant quon en finisse
quaurais-tu voulu que je fasse
une fois Carot mort?»
Le guerrier virtuel grimaça.
-«Ce qui nous aurait été possible, une fois débarrassé de Carot et des sentiments qui nous lient à cette planète? Tu plaisantes?»
Végéta se mit à rire, ce qui lui valut une quinte de toux.
-«Bien sûr que non
je ne plaisante pas. Alors
dis-le moi donc
ce que nous aurions fait. Nous aurions batti un empire
comme celui de ce cher Freezer
pour devenir aussi méprisable que lui?»
La réponse se fit attendre.
-«Redevenu le prince de la destruction, nous aurions tout simplement été libre. Libre daller où bon nous semble. Libre de soumettre qui nous voulions. Libre de nous mesurer à qui le méritait. Nous aurions pu devenir le numéro un universel, devant ce maudit Carot qui nous a sauvé la vie.»
-«Keuf! Et la liberté de rester
parmi les seules personnes qui me connaissent vraiment? Ceux qui
après que je leur en ai fait baver
mont accepté? Ceux qui me donnent la possibilité de vivre
quotidiennement ma passion du combat en moffrant des structures idéales pour mentraîner? Ceux qui me permettent
délever mon fils comme je lentends?»
-«Quelle belle liberté! Cest tout à fait ce quil devait advenir du pince des saïyens!»
-«Le prince des saïyens
»
Végéta lança un regard amer sur son double.
-«Prince dun peuple disparu, oui. Carot est le dernier pur saïyen avec moi. Et mon propre fils a déjà assimilé lamour de la paix des Terriens. Le destin a depuis longtemps mis un point final à lhistoire sanguinaire des saïyens. Ce nest pas à moi daller à lencontre de cette inexorable conclusion.»
Virtuel Végéta se crispa.
-«Je ne
Tu
Ce que tu dis ne test inspiré que par la lâcheté!»
Le poing du vrai Végéta vint le faire taire.
-«Ca suffit
Il men a déjà suffisamment coûté de seulement reconnaître tout ça pour que tu ne viennes pas tout nier en bloc!»
Il envoya une attaque big bang qui écrasa son double virtuel contre un pan de rocher, le faisant cracher du sang. Il reprit cependant la parole.
-«Peut-être bien quil ne reste plus de saïyens digne de ce nom. Peut-être bien que les actions de son prince ne donneront pas un nouvel avenir à son peuple. Mais pour toi, et seulement pour toi, Végéta, pour ta fierté, ton honneur, accepte dêtre le dernier prince des saïyens!!!» lança le guerrier virtuel, sur un ton plein de haine.
-«On dirait presque une supplique.» railla Végéta avant de reprendre:
-«Etre prince des saïyens nest quun état, ça na aucune signification quand au comportement que je dois adopter.»
-«Aucune signification? Etre le prince dun peuple de guerrier naturellement puissant et agressif, ça nimplique rien? Cela ne fait pas résonner le fier guerrier solitaire et sans attache qui sommeille en toi? »
-«Cest stupide! Tu récites la litanie du fier guerrier sans sentiments que tout bon saïyen doit connaître.»
Végéta marqua une pause avant de dire:
-«Nous savons très bien que les saïyens nont pas une nature plus belliqueuse que nimporte quelle autre race. Ils sont éduqués en combattants.»
Le double virtuel ricana.
-«Même les bébés saïyens sont agressifs, alors quils sont envoyés très tôt loin de linfluence de leur peuple.»
-«Pourquoi dis-tu ce que tu ne penses pas? En même temps, tu es moi il y a encore peu de temps
Alors je vais te dire ce que tu sais déjà. Lorsque les enfants saïyens naissent, ils sont immédiatement séparés de leur mère et mis en couveuse, où ils resteront, seuls, dans le froid, entre trois semaines et un an. Ce quils vivent pendant ce laps de temps, séparés de toute chaleur humaine, suffit à leur donner lagressivité qui caractérise les saïyens.»
Le guerrier virtuel laissa échapper un rire nerveux.
-«Le prince des saïyens qui écoute ce que disent les études
Cest amusant.»
-«Tu es très attaché à ce terme de "prince des saïyens", Virtuel Végéta.» lui fit remarquer le vrai Végéta.
Puis il cria:
-«Ce qui me prive le plus de liberté, ce nest pas cette planète et ses habitants, mais bien ce terme de "prince des saïyens" qui essaie de minterdire de vivre en paix avec ceux que jaime! Car je les aime! Mon fils, ma femme, et même cet imbécile de Carot, je les aime!»
Il finit en hurlant.
Il envoya une série de kikoha sur son double qui neut pas la présence desprit de les éviter. Puis Végéta apparut devant son adversaire dont il martela le ventre de coups de poings. Il lui donna un coup de coude dans la tempe et, joignant ses deux mains, le frappa à la nuque. Le combattant virtuel se ressaisit et fit un croche-patte à son ennemi. Puis il enchaîna sur un coup de pied porté avant même quil ne touche le sol. Mais Végéta se rétablit par terre sans dommages. Il se rejeta sur son adversaire et lui envoya un coup de pied. Sa cible évita le coup et prit appui sur la jambe quil venait desquiver pour envoyer son propre pied vers le visage du saïyen originel. Celui-ci se reçut le coup mais ne plia pas sous le choc et cogna dun coup latéral avec son poing la tête de son double qui ne put éviter une chute au sol. Il commençait seulement à se relever quil fut projeté en lair dun coup de pied dans le ventre. Il séleva haut dans le ciel et retomba par terre. Il se releva, en peinant. Une fois bien rétabli sur ses jambes, il leva la tête. Végéta préparait un nouveau final flash. Mais lénergie qui sen dégageait surpassait largement le précédent. Se mettant dans la même position, le combattant virtuel tenta de charger son propre final flash, mais son adversaire ayant commencé plus tôt, il ne put contrer quavec un final flash inachevé. Il reçut les deux attaques de front et se retrouva dans un état proche de celui du vrai Végéta. Il grogna:
-«Merde! Je ne dois pas
perdre. Pas face à une version si minable de moi-même!»
Il senvola droit vers Végéta et envoya une attaque dénergie vers son ventre. Mais Végéta la saisit à pleines mains et la renvoya sur sa copie. Celui-ci poursuivit en envoyant son poing vers le visage de son adversaire, mais cest dans son propre visage quil ressentit de la douleur. Végéta avait été plus rapide que lui et lavait frappé en premier.
-«Pourquoi?! Les conditions de combats sont les mêmes, alors pourquoi est-ce que je ne lui suis plus supérieur? Cest impossible! Il ny a aucune raison que le rapport de force ait changé!»
Pour la troisième fois, il prépara son grand rayon. Végéta le laissa faire. Le guerrier au "M" relâcha lattaque. Joignant les mains, Végéta la frappa et la renvoya vers le lanceur qui neut pas la force desquiver. Lorsque le nuage de fumée qui en résulta sestompa, Végéta se tenait assis sur son double virtuel, le bloquant au sol en lui maintenant un bras au bord de la fracture.
-«Ce jour-là, alors que je mapprêtais à renoncer à tout ce que javais sur Terre pour redevenir le prince de la destruction, Carot ma encore sauvé. Il ne ma pas sauvé la vie que jai perdu peu de temps après, mais il ma sauvé quand même.»
Le guerrier virtuel prit la parole:
-«Je nai même pas été capable déliminer
un minable
de ton espèce. Quelle misère. Désolé
Végéta
mais tu dois être vraiment moins bon que Carot pour convaincre.»
Lignorant, Végéta lui dit:
-«Il y a encore une chose qui a joué à me faire changer de comportement lorsque je métais offert à Babidi. Bien que ce que mavait dit Carot avait déjà suffi à me faire renoncer au combat. Je mapprêtais à aller combattre Boo qui avait été libéré par ma faute, lorsque jai senti
que lénergie de Gohan avait disparu.»
Végéta savait ce qui se passait alors dans la tête de son double, pour lavoir vécu lui-même. Il revoyait limage du dos dun enfant de 10 ans, aux cheveux dorés dressés sur sa tête. Et il entendait sa propre voix dire "Quelle honte ! Je suis devenu une gêne pour toi ! Excuse-moi, Sangohan !". Virtuel Végéta sourit.
-«Il sest fait tuer par Boo, alors
Il na eu que ce quil méritait, pour avoir négligé son entraînement pendant sept ans.»
Les pupilles du vrai Végéta se dilatèrent. Il hurla de toute la force de ses poumons et frappa de coups de poings son double virtuel. Sans cesser de hurler, il cogna de plus en plus fort, transperçant la cage thoracique de la victime de sa fureur dont le sang jaillit par gerbes successives. Puis il senvola et fit pleuvoir un déluge dattaques énergétiques. Il continua à lancer des kikohas en criant longtemps après que le désert ait disparu pour laisser place à la salle en dôme de la Capsule Corp. Lorsquil se calma, son corps, pâle comme un linge blanc, tremblait, entièrement couvert de sang et de sueur. Il se dirigea machinalement vers la sortie. Lorsquil ouvrit la porte, il se retrouva nez-à-nez avec Bulma qui sursauta.
-«Dans quel état tu es, Végéta! Javais entendu des cris venants de la salle dentraînement virtuel, alors jétais venue pour voir si tout allait bien
Je vais appeler un docteur, daccord?»
Végéta passa un bras ensanglanté autour de la taille de Bulma et souffla:
-«Je taime.»
Bulma émit un petit rire.
-«Je crois quil faut vraiment que jappelle un docteur
»
-«Je vais partir quelques temps. Ne tinquiète pas, je reviendrai en pleine forme. Je pense revenir dans trois semaines.»
Végéta, plus mort que vif, ne prit que le temps de se changer avant de quitter la Capsule Corp. Il se dépêcha de prendre un senzu auprès de Karine puis partit sisoler dans une montagne. Le lendemain, il était déjà entièrement remis, avait fait le point sur son vécu, et se demandait comment rentrer chez lui si tôt sans laisser penser quil jouait au mélodramatique.